Radiothérapie hypofractionnée des cancers du sein chez la femme âgée : état des lieux et perspectives (2023)

Table of Contents
Cancer/Radiothérapie Résumé Abstract Introduction Section snippets Hypofractionnement pour les cancers du sein infiltrants: une efficacité démontrée L’hypofractionnement pour les cancers du sein infiltrants ne majore pas la toxicité Hypofractionnement pour les carcinomes intracanalaires Qu’en est-il de la radiothérapie hypofractionnée après mastectomie et/ou en cas d’irradiation ganglionnaire? Jusqu’où aller dans l’hypofractionnement en sénologie? Conclusion Déclaration de liens d’intérêts Acute toxicity and 2-year adverse effects of 30 gy in five fractions over 15 days to whole breast after local excision of early breast cancer Clin Oncol Breast-conserving treatment in the elderly: long-term results of adjuvant hypofractionated and normofractionated radiotherapy Int J Radiat Oncol Biol Phys Breast cancer in elderly Long-term results of hypofractionated radiotherapy and hormonal therapy without surgery for breast cancer in elderly patients Radiother Oncol The role of biologically effective dose (BED) in clinical oncology Clin Oncol Le rapport alpha/bêta revisité à l’heure de l’hypofractionnement Cancer Radiother Comparison of patient-reported breast, arm, and shoulder symptoms and body image after radiotherapy for early breast cancer: 5-year follow-up in the randomised Standardisation of Breast Radiotherapy (START) trials Lancet Oncol The role of boost and hypofractionation as adjuvant radiotherapy in patients with DCIS: a meta-analysis of observational studies Radiother Oncol Long-term outcomes of hypofractionation versus conventional radiation therapy after breast-conserving surgery for ductal carcinoma in situ of the breast Int J Radiat Oncol Biol Phys Ductal carcinoma in situ-the influence of the radiotherapy boost on local control Int J Radiat Oncol Biol Phys Ductal carcinoma in situ Local control with conventional and hypofractionated adjuvant radiotherapy after breast-conserving surgery for ductal carcinoma in-situ Radiother Oncol Radiotherapy in breast-conserving treatment for ductal carcinoma in situ: first results of the EORTC randomised phase III trial 10,853 Lancet Radiotherapy and tamoxifen in women with completely excised ductal carcinoma in situ of the breast in the UK, Australia, and New Zealand: randomised controlled trial UK Lancet Radiation therapy for the whole breast: executive summary of an American Society for Radiation Oncology (ASTRO) evidence-based guideline Pr Radiat Oncol Phase III randomised trial Late normal tissue effects in the arm and shoulder following lymphatic radiotherapy: results from the UK START (Standardisation of Breast Radiotherapy) trials Radiother Oncol Radiothérapie du cancer du sein Cancer Radiother Fractionation for whole breast irradiation: an american society for radiation oncology (ASTRO) evidence-based guideline Int J Radiat Oncol Biol Phys The UK Standardisation of Breast Radiotherapy (START) trials of radiotherapy hypofractionation for treatment of early breast cancer: 10-year follow-up results of two randomised controlled trials Lancet Oncol Effect of radiotherapy fraction size on tumour control in patients with early-stage breast cancer after local tumour excision: long-term results of a randomised trial Lancet Oncol Whole-breast irradiation with or without a boost for patients treated with breast-conserving surgery for early breast cancer: 20-year follow-up of a randomised phase 3 trial Lancet Oncol Effect of radiotherapy after mastectomy and axillary surgery on 10-year recurrence and 20-year breast cancer mortality: meta-analysis of individual patient data for 8135 women in 22 randomised trials Lancet Effect of radiotherapy after breast-conserving surgery on 10-year recurrence and 15-year breast cancer death: meta-analysis of individual patient data for 10,801 women in 17 randomised trials Lancet Retrospective study on the intensification of hypofractionated radiotherapy: The organizational change Hypofractionated radiation therapy for invasive breast cancer: From moderate to extreme protocols Simultaneous Integrated Boost in Once-weekly Hypofractionated Radiotherapy for Breast Cancer in the Elderly: Preliminary evidence La radiothérapie externe guidée par l’imagerie dans le cancer de la prostate; comment, quand et pourquoi? Radiothérapie du cancer de la prostate localisé chez le sujet âgé: l’hypofractionnement modéré est-il le traitement de référence? Breast Cancer in the Elderly Radiothérapie hypofractionnée dans le glioblastome de la personne âgée Radiothérapie des cancers du larynx Quelles sont les spécificités de la prise en charge d’une personne âgée en radiothérapie? Videos

Cancer/Radiothérapie

Volume 22, Issues 6–7,

October 2018

, Pages 635-639

Author links open overlay panel,

https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.127Get rights and content

Résumé

La radiothérapie adjuvante est un élément clé du traitement des cancers du sein traités par chirurgie conservatrice. Elle apporte un bénéfice de contrôle local, mais aussi de survie spécifique et globale. Il est donc crucial de délivrer de manière optimale ce traitement y compris chez les sujets âgés. Ces dernières années, plusieurs schémas de radiothérapie hypofractionnée ont démontré leur non-infériorité par rapport au schéma standard normofractionné, permettant une réduction du nombre total de séances et de la lourdeur du traitement de radiothérapie. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire un état des lieux des indications validées de la radiothérapie hypofractionnée dans la prise en charge des cancers du sein, en particulier chez la femme âgée, et de présenter les perspectives de développement de ces schémas.

Abstract

Adjuvant radiotherapy is the pillar of breast conserving surgery. Its omission is related with a higher risk of local recurrence and of breast cancer related or non-related mortality. It is of paramount importance to guarantee this treatment is fully administered to all patients after breast conserving surgery, including the elderly. In the last three decades several hypofractionated treatment schemes have shown their non-inferiority, allowing for treatment time reduction facilitating adhesion to treatment and reducing radiotherapy burden. This review focuses on the schemes and indications which have been validated by large phase 3 trials and those which are still under evaluation.

Introduction

La radiothérapie adjuvante reste indispensable dans le traitement des petits cancers du sein. Cette indication formelle repose sur les données de deux méta-analyses de l’Early Breast Cancer Trialists’ Collaborative Group (EBCTCG). La première méta-analyse a évalué l’impact de la radiothérapie adjuvante après mastectomie et curage axillaire, alors que la seconde a évalué ce traitement chez les patientes ayant été opérées conservativement [1], [2].

De 1960à 1980, 8135patientes, recevant ou non une radiothérapie en fractionnement classique (1,8à 2Gy par fraction) dans la paroi et les aires ganglionnaires locorégionales ont été randomisées dans 22essais après mastectomie et intervention axillaire. Ces patientes ont fait l’objet de la première méta-analyse [1]. Parmi ces patientes, 3887ont eu un curage axillaire et toutes celles traitées par irradiation ont reçu une radiothérapie dans la paroi, les aires sus-claviculaires et/ou axillaires et de la chaîne mammaire interne. Dans ce groupe de patientes, avec un suivi médian de 9,4ans pour les récidives et de 20ans pour la mortalité, la radiothérapie n’a pas montré de bénéfice en termes de réduction de taux de récidive, ni de réduction de la mortalité, chez les patientes sans atteinte ganglionnaire (pN0). En revanche, chez les patientes avec atteinte ganglionnaire (pN+), cette méta-analyse a montré une réduction absolue du risque de récidive locorégionale (−18%), de récidive (toutes récidives confondues) (−10,6%) et de la mortalité liée au cancer du sein (−4%) grâce à la radiothérapie adjuvante. Ce bénéfice a été observé lorsqu’un à trois ganglions étaient atteints ainsi que lorsque plus de quatre ganglions étaient atteints. L’analyse par tranche d’âge a montré que ces résultats étaient valables indépendamment de l’âge [3].

La seconde méta-analyse a été réalisée sur 10801patientes incluses dans 17essais randomisant l’administration ou l’omission de la radiothérapie après une chirurgie mammaire conservatrice. Elle a montré un bénéfice en faveur de la radiothérapie pour toutes les tranches d’âge, avec globalement une réduction absolue du risque de récidive (locale ou à distance) à 10ans de 14,7%, une réduction absolue du risque de mortalité par cancer du sein à 15ans de 3,8% et de la mortalité globale à 15ans de 3%.

Ces données établissent avec un niveau de preuve IA l’indication de radiothérapie adjuvante chez les patientes après mastectomie en cas d’atteinte ganglionnaire (radiothérapie pariétale et ganglionnaire) et chez les patientes traitées par chirurgie conservatrice (sein seul au minimum), en confirmant le bénéfice en termes de contrôle local, de survie spécifique et de survie globale indépendamment de l’âge de la patiente [1], [2], [3]. L’essai de phase III de Bartelink et al. randomisant un complément d’irradiation du lit opératoire chez 2657patientes a démontré une réduction significative de l’incidence cumulée à 20ans des récidives locales (16,4% contre 12% respectivement dans les bras sans et avec complément) [4]. Mais, l’amplitude de ce bénéfice diminuait avec l’âge, avec une réduction absolue de l’incidence cumulée à 20ans des récidives locales de 11,6% chez les moins de 40ans, de 5,9% chez les 41–50ans et d’environ 3% à partir de 51ans [4].

Le traitement standard délivrant 50Gy en 25fractions dans le sein ou la paroi et ou non les aires ganglionnaires et ou non un complément d’irradiation du lit tumoral de 10à 16Gy en fractionnement classique est relativement long et contraignant, en particulier pour les patientes âgées et/ou avec des trajets importants. En 2000, dans une étude aux États-Unis, Athas et al. ont montré que jusqu’à 33% des femmes traitées par chirurgie conservatrice n’ont pas reçu la radiothérapie adjuvante qu’elles auraient dû avoir, principalement du fait de l’âge de plus de 70ans et de la distance au centre de radiothérapie [5]. Différents schémas d’irradiation hypofractionnée accélérée ou non ont été testés pour répondre à cette problématique. Les données de quatre grands essais de phase III de non-infériorité, ont montré, avec un niveau de preuve IA, que la radiothérapie hypofractionnée du sein n’était pas inférieure à la radiothérapie normofractionnée, tant en termes d’efficacité que de toxicité [6], [7], [8]. Ainsi, depuis 2011, la société américaine de radiothérapie (ASTRO) a publié des recommandations d’utilisation des schémas hypofractionnés, chez les patientes d’au moins 50ans, atteintes d’un cancer du sein de stade pT1-2, pN0, sans chimiothérapie adjuvante, sans indication de complément d’irradiation du lit tumoral [9]. Depuis, plusieurs recommandations nationales et internationales ont également suivi [10], [11], [12], [13], [14], [15], [16]. Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays, 40Gy en 15fractions sont devenus le traitement standard d’irradiation mammaire, voir pariétale, avec ou sans irradiation ganglionnaire [17].

Section snippets

Hypofractionnement pour les cancers du sein infiltrants: une efficacité démontrée

L’essai randomisé de phase III anglais, START-Pilot, a étudié deux schémas hypofractionnés (42,9Gy et 39Gy en 13fractions sur 5semaines) en comparaison avec un bras contrôle (50Gy en 25fractions), en incluant 1410patientes entre 1986et 1998 [7]. Ces schémas, utilisés après une chirurgie conservatrice, avec un suivi médian de 9,7ans, ont montré un risque de récidive homolatérale de 12,1% pour le bras contrôle, 9,6% pour le bras délivrant 42,9Gy et 14,8% pour le bras délivrant 39Gy. Il

L’hypofractionnement pour les cancers du sein infiltrants ne majore pas la toxicité

L’ensemble des quatre grands essais d’hypofractionnement en radiothérapie mammaire cités ci-dessus ont donné des résultats de toxicité très rassurants à court et long termes. Dans l’essai START-A, des différences significatives en faveur du schéma à 39Gy, par comparaison à 50Gy, ont été rapportées avec un taux réduit d’induration mammaire de grade 2ou 3, de télangiectasies, et d’œdème mammaire. Mais il n’a pas été montré de différence entre le schéma à 41,6Gy et celui à 50Gy pour ces items [8]

(Video) "Radiothérapie des cancers du sein" Webconférence LinK du 19 janvier 2022

Hypofractionnement pour les carcinomes intracanalaires

La radiothérapie mammaire, à la dose de 50Gy en 25fractions, réduit le risque de récidive locale à 10ans, après chirurgie conservatrice pour un carcinome canalaire in situ, de 28% à 13% [20], [21], [22], [23], [24].

Suite aux résultats présentés dans les grands essais d’hypofractionnement pour les cancers du sein infiltrants, cette approche a été étudiée pour les carcinomes canalaires in situ. À ce jour, nous ne disposons que de données rétrospectives. Deux séries, une monocentrique et

Qu’en est-il de la radiothérapie hypofractionnée après mastectomie et/ou en cas d’irradiation ganglionnaire?

Bien que la radiosensibilité de la peau, de la paroi thoracique ou des organes à risque de voisinage soit la même après traitement conservateur ou après mastectomie radicale, il existe souvent une hésitation à traiter par irradiation hypofractionnée les parois et/ou les aires ganglionnaires. Cela est très vraisemblablement lié, d’une part, aux doses souvent plus importantes délivrées aux organes à risque en cas d’irradiation pariétale et ganglionnaire et d’autre part, au faible niveau de preuve

Jusqu’où aller dans l’hypofractionnement en sénologie?

Le rapport α/β caractérise la sensibilité des tissus à la dose par fraction. Un rapport α/β de 4Gy pour les adénocarcinomes mammaires est communément retrouvé dans la littérature [37]. Une estimation récente de ce rapport, basée sur les données des essais START-pilot et START-A donné un ratio α/β de 4,6Gy (IC 95%: 1,1–8,1) [33], [38]. Ce rapport a été confirmé par les données des essais canadiens et START-B délivrant des doses par fractions de 2,67Gy [33], [38]. Dans ces essais,

Conclusion

Les traitements adjuvants hypofractionnés modérés sont devenus le traitement standard chez les patientes âgées aatteintes d'un petit cancer du sein, après une chirurgie conservatrice. Ils permettent d’améliorer l’adhésion aux traitements, et d’assurer des taux de contrôle local non inférieurs au traitement classique avec un profil de toxicité superposable. Néanmoins, leur place dans la prise en charge des carcinomes in situ et l’irradiation ganglionnaire reste à confirmer pour atteindre un

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

  • S. Martin et al.

    Acute toxicity and 2-year adverse effects of 30 gy in five fractions over 15 days to whole breast after local excision of early breast cancer

    Clin Oncol

    (2008)

  • Y.M. Kirova et al.

    Breast-conserving treatment in the elderly: long-term results of adjuvant hypofractionated and normofractionated radiotherapy

    Int J Radiat Oncol Biol Phys

    (2009)

  • A. Courdi et al.

    Breast cancer in elderly Long-term results of hypofractionated radiotherapy and hormonal therapy without surgery for breast cancer in elderly patients

    Radiother Oncol

    (2006)

  • B. Jones et al.

    The role of biologically effective dose (BED) in clinical oncology

    Clin Oncol

    (2001)

  • C. Hennequin et al.

    Le rapport alpha/bêta revisité à l’heure de l’hypofractionnement

    Cancer Radiother

    (2013)

  • P. Hopwood et al.

    Comparison of patient-reported breast, arm, and shoulder symptoms and body image after radiotherapy for early breast cancer: 5-year follow-up in the randomised Standardisation of Breast Radiotherapy (START) trials

    Lancet Oncol

    (2010)

  • C. Nilsson et al.

    The role of boost and hypofractionation as adjuvant radiotherapy in patients with DCIS: a meta-analysis of observational studies

    Radiother Oncol

    (2015)

  • N. Lalani et al.

    Long-term outcomes of hypofractionation versus conventional radiation therapy after breast-conserving surgery for ductal carcinoma in situ of the breast

    Int J Radiat Oncol Biol Phys

    (2014)

  • P. Wong et al.

    Ductal carcinoma in situ-the influence of the radiotherapy boost on local control

    Int J Radiat Oncol Biol Phys

    (2012)

  • D. Williamson et al.

    Ductal carcinoma in situ Local control with conventional and hypofractionated adjuvant radiotherapy after breast-conserving surgery for ductal carcinoma in-situ

    Radiother Oncol

    (2010)

  • J.-P. Julien et al.

    Radiotherapy in breast-conserving treatment for ductal carcinoma in situ: first results of the EORTC randomised phase III trial 10,853

    Lancet

    (2000)

  • J. Houghton et al.

    Radiotherapy and tamoxifen in women with completely excised ductal carcinoma in situ of the breast in the UK, Australia, and New Zealand: randomised controlled trial UK

    Lancet

    (2003)

    (Video) "Radiothérapie des cancers du sein" Webconférence LinK du 19 janvier 2022

  • B.D. Smith et al.

    Radiation therapy for the whole breast: executive summary of an American Society for Radiation Oncology (ASTRO) evidence-based guideline

    Pr Radiat Oncol

    (2018)

  • J.S. Haviland et al.

    Phase III randomised trial Late normal tissue effects in the arm and shoulder following lymphatic radiotherapy: results from the UK START (Standardisation of Breast Radiotherapy) trials

    Radiother Oncol

    (2018)

  • C. Hennequin et al.

    Radiothérapie du cancer du sein

    Cancer Radiother

    (2016)

  • B.D. Smith et al.

    Fractionation for whole breast irradiation: an american society for radiation oncology (ASTRO) evidence-based guideline

    Int J Radiat Oncol Biol Phys

    (2011)

  • J.S. Haviland et al.

    The UK Standardisation of Breast Radiotherapy (START) trials of radiotherapy hypofractionation for treatment of early breast cancer: 10-year follow-up results of two randomised controlled trials

    Lancet Oncol

    (2013)

  • J.R. Owen et al.

    Effect of radiotherapy fraction size on tumour control in patients with early-stage breast cancer after local tumour excision: long-term results of a randomised trial

    Lancet Oncol

    (2006)

  • H. Bartelink et al.

    Whole-breast irradiation with or without a boost for patients treated with breast-conserving surgery for early breast cancer: 20-year follow-up of a randomised phase 3 trial

    Lancet Oncol

    (2015)

  • P. McGale et al.

    Effect of radiotherapy after mastectomy and axillary surgery on 10-year recurrence and 20-year breast cancer mortality: meta-analysis of individual patient data for 8135 women in 22 randomised trials

    Lancet

    (2014)

  • S. Darby et al.

    Effect of radiotherapy after breast-conserving surgery on 10-year recurrence and 15-year breast cancer death: meta-analysis of individual patient data for 10,801 women in 17 randomised trials

    Lancet

    (2011)

    • Retrospective study on the intensification of hypofractionated radiotherapy: The organizational change

      2020, Cancer/Radiotherapie

      Le processus de réalisation de la radiothérapie externe est une chaine d’étapes dans laquelle chacune d’entre elles est réalisée seulement si la précédente a été complétée. Le développement des pratiques d’hypofractionnement ces dernières années a tendance à augmenter la charge de travail des étapes de préparation à une irradiation et à diminuer le nombre de séances par patient. Cette étude rétrospective vise à analyser l’évolution de ces pratiques dans un centre de lutte contre le cancer et d’en apprécier les enjeux organisationnels.

      L’ensemble des données de gestion des dossiers de radiothérapie ont été extraites du système d’information de radiothérapie. Les séances de radiothérapie ont été identifiées par patient et par code CIM (Classification internationale des maladies). Le taux de remplissage des appareils de traitement a été calculé avec les données réelles du département de radiothérapie.

      De 2015à 2019, une augmentation du nombre de scanographies (+16%), du nombre de patients pris en charge (+11,6%) et du volume d’heures disponibles pour les traitements (+12%) ont été observées. Aussi, une diminution du nombre total de séances de radiothérapie (−5%), de la moyenne de séances réalisées par séquence de traitement (−19%), du taux de remplissage des appareils (−7%) et de la moyenne de séances réalisées par patients traités des tumeurs malignes des bronches et du poumon (−38%), des organes digestifs (−37%), secondaires (−19%) du sein (−15%) et de la prostate (−15%) ont été observées. Le nombre de séances administrées par séquence de traitement entre 2015et 2019a diminué significativement pour les patients des classes d’âge [20–69 ans] (p<0,001) et [>70 ans] (p<0,001).

      Un paradoxe apparait entre l’augmentation du nombre total de patients pris en charge et la diminution du taux de remplissage des appareils de traitement. Ce transfert de charge de travail a un impact sur la qualité et la sécurité des soins et sur les stratégies d’organisation et d’investissement. Il a également un impact économique lié au modèle de remboursement basé sur la tarification à la séance. Une réorganisation des services de radiothérapie s’avère inéluctable.

      External radiotherapy process is a chain of steps in which each of them is carried out only if the previous one has been completed. The development of hypofractionation practices in recent years tends to increase the workload of the stages of preparation for irradiation and to decrease the number of fractions per patient. The purpose of this retrospective study is to analyze the evolution of these practices in a single centre and to assess the organizational issues involved.

      All radiation therapy records management data were extracted from the Radiation Therapy Information System. Radiotherapy sessions were identified by patient and by ICD (International Classification of Diseases) code. The filling rate of the treatment equipment was calculated using actual data from the radiotherapy department.

      From 2015 to 2019, there was an increase in the number of scans (+16%), the number of patients treated (+11.6%) and the volume of hours available for treatment (+12%). Also, there was a decrease in the total number of fractions (−5%), in the average number of fractions performed per treatment sequence (−19%), in the occupancy rate of the machines (−7%) and in the average number of fractions performed per patient treated for malignant tumours of the bronchi and lung (−38%), digestive organs (−37%), secondary (−19%) breast (−15%) and prostate (−15%). The number of fractions administered per treatment sequence between 2015 and 2019 decreased significantly for patients in age groups [20–69] (P<0.001) and [>70] (P<0.001).

      (Video) Désescalade thérapeutique dans les cancers du sein - Roman Rouzier

      A paradox appears between the increase in the total number of patients treated and the decrease in the loading rate of linacs. This shift of workload has an impact on the quality and safety of care and on the organizational and investment strategies. It also has an economic impact where the model of reimbursement is based on per fraction pricing. A reorganization of radiotherapy services is inevitable.

    • Hypofractionated radiation therapy for invasive breast cancer: From moderate to extreme protocols

      2019, Cancer/Radiotherapie

      Adjuvant irradiation is the standard treatment after breast conservative surgery. Normofractionated regimen with an overall treatment time of 5 to 6weeks is often considered as a limiting factor for irradiation compliance. In order to answer this issue, moderate and more recently extreme hypofractionated protocols appeared. We report here oncological outcomes and toxicity of hypofractionated breast irradiation. After defining the frame of moderate and extreme hypofractionated breast irradiations based on overall treatment time, patient selection criteria were listed. According to their levels of proof, the results of moderate and extreme hypofractionated breast irradiation were analysed. Overall treatment time for moderate hypofractionated breast irradiation ranged from 3 to 4 weeks, while for extreme hypofractionated breast irradiation, it was less than 1week. For moderate hypofractionated breast irradiation, whole breast irradiation was currently performed with or without lymph node irradiation. Moderate hypofractionated breast irradiation has proven to be as safe and as efficient as normofractionated breast irradiation with level IA evidence. For extreme hypofractionated breast irradiation, phaseIII randomized trials confirmed that accelerated partial breast irradiation was non-inferior in terms of local control compared to normofractionated whole breast irradiation (with external beam radiation therapy and multicatheter brachytherapy), with similar acute and late toxicity. While the use of intraoperative breast irradiation remains under debate, new very accelerated partial breast irradiation (overall treatment time not exceeding 2days) protocols emerged with encouraging results. Accelerated partial breast irradiation is warranted for extreme hypofractionated breast irradiation and is indicated for low-risk breast cancers. Moderate and extreme hypofractionated breast irradiation regimens are validated and can be routinely proposed according to patient selection criteria.

      La radiothérapie est le traitement standard après chirurgie conservatrice pour un cancer du sein. L’irradiation normofractionnée est considérée comme un facteur limitant d’adhésion au traitement du fait de son étalement sur cinq à six semaines. Pour réduire cette contrainte des protocoles d’irradiation hypofractionnée modérée, voir extrêmes ont été développés. Cet article a pour objectif d’en faire la synthèse. Après avoir défini l’irradiation hypofractionnée modérée et l’irradiation hypofractionnée extrême sur la base du temps total de traitement (étalement), les critères de sélection des essais ont été listés. Les résultats ont été analysés selon leur niveau de preuve. L’irradiation hypofractionnée modérée s’étale sur troisà quatresemaines alors que l’irradiation hypofractionnée extrême s’étale sur une semaine ou moins. Les volumes traités dans les essais d’irradiation hypofractionnée modérée comportent le sein ou la paroi et/ou les aires ganglionnaires. Il est démontré (niveau de preuve IA) que l’irradiation hypofractionnée modérée est aussi efficace et peu toxique que l’irradiation normofractionnée pour le sein seul. Une étude de phaseIII randomisée a confirmé que l’irradiation partielle accélérée (par curiethérapie multicathéters) n’est pas inférieure à l’irradiation normofractionnée (par radiothérapie externe) pour le contrôle local avec des effets secondaires aigus et tardifs similaires. L’irradiation partielle accélérée peropératoire reste débattue, mais l’irradiation partielle accélérée sur deux jours ou moins a été évaluée avec des résultats préliminaires prometteurs. L’irradiation partielle accélérée se justifie pour les schémas d’irradiation hypofractionnée extrême et est indiquée chez des patientes sélectionnées atteintes de cancer à faible risque. Les techniques d’irradiation hypofractionnée modérée et extrême sont validées dans les cancers du sein et doivent être proposées aux patientes correspondant aux critères de sélection.

    • Simultaneous Integrated Boost in Once-weekly Hypofractionated Radiotherapy for Breast Cancer in the Elderly: Preliminary evidence

      2019, In Vivo

    • Research article

      La radiothérapie externe guidée par l’imagerie dans le cancer de la prostate; comment, quand et pourquoi?

      Cancer/Radiothérapie, Volume 22, Issues 6–7, 2018, pp. 586-592

      La radiothérapie prostatique a connu de nombreux bouleversements avec le développement des techniques nécessitant une précision accrue, ce qui permet la radiothérapie guidée par l’image (RTGI). On retrouve différentes stratégies, telles que l’implantation de marqueurs fiduciels et les radiographies orthogonales, tomographie conique, imagerie par résonance magnétique, échographie et/ou transpondeurs. Le guidage par l’image pourrait réduire la toxicité de la radiothérapie, mais il n’existe pas de recommandation claire concernant la meilleure technique et la fréquence à laquelle elle doit être appliquée.

      Novel techniques of prostate cancer radiotherapy require increased precision, which is allowed by Image Guided Radiation Therapy (IGRT), using fiducial markers and orthogonal radiographs, cone beam computed tomography, magnetic resonance imaging, ultrasound, and/or transponders. IGRT may reduce the toxicity of radiation therapy, but there is no clear recommendation on the best IGRT technique and how often it should be applied.

    • Research article

      Radiothérapie du cancer de la prostate localisé chez le sujet âgé: l’hypofractionnement modéré est-il le traitement de référence?

      Cancer/Radiothérapie, Volume 22, Issues 6–7, 2018, pp. 631-634

      L’adaptation des modalités d’irradiation à l’âge peut se discuter du fait d’une histoire naturelle du cancer de la prostate perçue comme différente, de la prise en compte des comorbidités des patients mais aussi d’une tolérance particulière des sujets âgés. Ainsi, dans le cancer de prostate localisé, l’évaluation des maladies associées est essentielle avant d’envisager un traitement qui n’aura d’intérêt que si l’espérance de vie est supérieure à 10 ans. Quand une approche curative est décidée, la radiothérapie tient une place de choix. Du fait des résultats récents des études randomisés testant l’hypofractionnement modéré, montrant une équivalence sur le plan carcinologique par rapport à un fractionnement standard, cet réduction de la durée du traitement apparaît particulièrement indiqué dans cette population, dans un objectif de qualité de vie des patients et de diminution des couts pour la société. L’objectif de cet article est de présenter les résultats des essais randomisés concernant l’hypofractionnement modéré et de discuter leur application sur la population des sujets âgés atteints d’un cancer de la prostate localisé.

      Radiation therapy technique and schedules could be adapted to patient's age because of a natural history of prostate cancer perceived as different, taking into account the comorbidities of patients but also a particular tolerance of elderly subjects. Thus, in localized prostate cancer, evaluation of associated diseases is essential before considering a treatment that will be of interest only if the life expectancy is greater than 10 years. When a curative approach is decided, radiotherapy holds a place of choice. Due to the recent results of randomized studies evaluating moderate hypofractionnated radiotherapy, showing a carcinological equivalence compared to a standard fractionation, this reduction in the duration of treatment appears particularly indicated in this elderly population. This approach permits to maintain the quality of life of patients, potentially with lower costs for society. The purpose of this article is to present the results of randomized trials of moderate hypofractionnation and discuss their application in the population of elderly patients with localized prostate cancer.

    • Research article

      Breast Cancer in the Elderly

      Surgical Clinics of North America, Volume 98, Issue 4, 2018, pp. 819-833

      (Video) Cancers canalaires in situ en 2016 : résultats de l'étude PRACCIS. Dr B. Cutuli (Reims)
    • Research article

      Radiothérapie hypofractionnée dans le glioblastome de la personne âgée

      Cancer/Radiothérapie, Volume 22, Issues 6–7, 2018, pp. 647-652

      Le glioblastome est la tumeur cérébrale primitive la plus fréquente, plus de la moitié des patients atteints sont âgés d’au moins 65ans. Le traitement des personnes âgées dans cette maladie représente donc un enjeu considérable de prise en charge pour les oncologues. Cependant, un âge considéré comme avancé est un critère d’exclusion dans la plupart des essais cliniques. Depuis une dizaine d’années, les essais thérapeutiques gériatriques se sont multipliés. Le traitement reconnu des glioblastomes consiste en une chimioradiothérapie concomitante après l’exérèse chirurgicale. Chez la personne âgée, une évaluation rigoureuse de l’état général et la connaissance des caractéristiques moléculaires de la maladie sont indispensables afin de proposer le traitement le plus adapté en termes d’efficacité et de tolérance.

      Glioblastoma is the most frequent primary brain tumor, with more than half of all patients being at least 65 years old. The treatment of the elderly in this pathology represents therefore a considerable challenge for oncologists and radiation therapists. However, in most clinical trials, age is a non-eligible criterial. In the last ten years, geriatric therapeutic trials have been multiplied. The treatment of glioblastoma consists of adjuvant chemoradiotherapy. In elderly patients, the evaluation of performans status and the molecular characteristics of the tumor are important factors in order to propose the appropriate treatment in terms of efficacy and toxicity.

    • Research article

      Radiothérapie des cancers du larynx

      Cancer/Radiothérapie, Volume 20, Supplement, 2016, pp. S131-S135

      La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) est la technique de référence dans le traitement des cancers du larynx (en dehors de ceux de stade T1du plan glottique). Les tumeurs localisées de stade T1et T2peuvent être traitées soit par irradiation externe (exclusive), soit par chirurgie conservatrice. Pour les tumeurs nécessitant une laryngectomie totale (stade T2ou T3), une chimiothérapie d’induction suivie d’une radiothérapie externe exclusive ou une chimioradiothérapie concomitante exclusive d’emblée peuvent être proposées. Pour les cancers de stade T4, une chirurgie est proposée. La prise en charge des aires ganglionnaires sera le plus souvent fonction du traitement initial de la tumeur primitive. En cas de tumeur en place, les doses à visée curative sont de 70Gy et les doses prophylactiques de 50Gy, en irradiation classique avec 2Gy par fraction ou avec boost intégré (70Gy par fractions de 2Gy et 56Gy par fractions de 1,8Gy ou 70Gy par fractions de 2,12Gy). Après chirurgie, l’indication est retenue pour les cancers évolués, avec des niveaux de doses selon des critères anatomopathologiques (66Gy en cas de résection R1, 50à 54Gy en cas de résection complète). La définition des volumes tumoraux et ganglionnaires repose sur des recommandations.

      Intensity-modulated radiotherapy is the gold standard in the treatment of larynx cancers (except T1 glottic tumour). Early T1 and T2 tumours may be treated by exclusive radiation or surgery. For tumours requiring total laryngectomy (T2 or T3), induction chemotherapy followed by exclusive radiotherapy or concurrent chemoradiotherapy is possible. For T4 tumour, surgery must be proposed. The treatment of lymph nodes is based on the initial treatment of the primary tumour. In non-surgical procedure, in case of sequential radiotherapy, the curative dose is 70Gy and the prophylactic dose is 50Gy. An integrated simultaneous boost radiotherapy is allowed (70Gy in 2Gy per fraction and 56Gy in 1.8Gy per fraction or 70Gy in 2.12Gy per fraction). Postoperatively, radiotherapy is used in locally advanced cancer with dose levels based on pathologic criteria (66Gy for R1 resection, 50 to 54Gy for complete resection). Volume delineation was based on guidelines.

    • Research article

      Quelles sont les spécificités de la prise en charge d’une personne âgée en radiothérapie?

      Cancer/Radiothérapie, Volume 19, Issues 6–7, 2015, pp. 391-396

      Le cancer est une maladie de la sénescence cellulaire et s’avère fréquente chez le sujet âgé de plus de 70ans. Or cette classe d’âge va plus que doubler dans les 50prochaines années. La prise en charge des patients âgés par l’oncologue radiothérapeute devient donc une réalité quotidienne et l’aide d’un oncogériatre est précieuse pour les patients les plus fragiles. L’analyse des principales séries publiées démontre la faisabilité de la radiothérapie curative et palliative pour les localisations usuelles après évaluation gériatrique soigneuse. L’objectif de cet article est de faire le point sur les spécificités de la radiothérapie du sujet âgé. Sont abordés en particulier la question de la dose, du volume d’irradiation, du fractionnement et l’intérêt des techniques innovantes pour cette classe d’âge.

      Cancer is a disease that predominantly occurs in older patients who represent a quarter of the population in western countries. Numerous types of cancer are observed in elderly people. Radiotherapy is one of the most powerful treatments against cancer. Most of published studies have demonstrated feasibility of radiotherapy in curative or palliative intent whatever cancer types are considered. Complete geriatric assessment and a multidisciplinary approach are the key points. The purpose of this review is to highlight sights of radiation oncology specifically related to aging. Particular emphasis is placed on logistic and technical aspects of radiation, as dose, irradiated volume, fractionation and the potential usefulness of new technologies.

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    © 2018 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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    1. Jean Michel Vannetzel Marc Bollet
    (Groupe Ambroise Paré)
    2. La radiothérapie
    (Hopitaux Universitaires de Genève)
    3. PRISE EN CHARGE DU CANCER DE PROSTATE À HAUT RISQUE - Webinar AMOU 2020
    (BEYONDCOM TV)
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    Author: Carlyn Walter

    Last Updated: 24/05/2023

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